

« Upstaa » : vive le travail debout
Une position assise prolongée est nuisible à notre productivité et à notre santé. Pourtant, seuls quelques bureaux sont conçus pour un travail debout. Mais ça, c'était sans compter « Upstaa » !
Je ne souffre pas encore de problèmes de dos, mais en télétravail, je ne tiens pas en place. Le bureau ouvert de l'entreprise ou le café du coin me manquent. Pour me calmer les nerfs, j'aimerais essayer de travailler debout, grâce au chevalet Upstaa notamment, censé incarner le changement auquel j'aspire tant. Je ne mentionnerai pas ici les effets que cet outil aura sur ma santé, mais souhaite, néanmoins, me concentrer davantage sur le design et les changements dans mes habitudes. Parviendrai-je à travailler debout ? Où pourrai-je placer ce chevalet ?

Spécifications

- Un plateau (35 x 1,75 x 25 cm) pour l'ordinateur portable ou le moniteur.
- Un plateau (80 x 1,75 x 20 cm) pour le clavier, la souris, le smartphone, les stylos, la tasse de café, etc.
- Propriété : réglage en hauteur.
- Matériau : contreplaqué de bouleau FSC laqué.
- Charge maximale : 4 kg.
- Poids : 7 kg.
- Dimensions : 80 x 47 x 72 cm.
- Assemblage : sans outils.
- Contenu du carton de livraison : pièces en bois, patins en plastique pour protéger les surfaces, instructions et boîte en carton.

C'est la première fois que je teste une solution de rechange au bureau escamotable. À cette fin, le fabricant me fournit un échantillon, livré dans une boîte en carton plat pour le gain de place. L'Upstaa peut se ranger dans le placard. Ça me plaît déjà. Rien n'est pire que les objets encombrants. L'assemblage, rapidement effectué en raison de sa simplicité enfantine, me permet une utilisation immédiate.

Jusqu'à présent, j'utilisais mon bureau de 75 centimètres de haut «Journal» signé Normann Copenhagen. Je m'en sers maintenant comme base pour le grand modèle Upstaa de la série Classic-XL. Il existe en plusieurs hauteurs pour différentes surfaces de travail. Je peux donc ajuster la hauteur à ma taille, soit 1,74 m. Si vous avez besoin d'un modèle moins large, il existe alors la version appelée Classic-Standard, laquelle mesure 72 cm de haut et coûte 260 CHF.

Ce chevalet s'utilise de deux façons différentes ; soit avec un seul plateau pour l'ordinateur portable par exemple, soit avec les deux plateaux, l'un pour le clavier et la souris, l'autre pour le moniteur. J'opte pour le chevalet posé sur le bureau avec les deux plateaux. J'adopte rapidement la hauteur appropriée où mes bras décrivent un angle droit. Positionné sur le troisième cran, le plateau inférieur accueille ma souris et mon clavier Bluetooth. Pas de variantes Bluetooth ? Qu'à cela ne tienne, vous disposez de passages de câbles sur ce chevalet qui se suffit à lui-même, ce qui est un avantage et un inconvénient. Les esthètes auront du mal à dissimuler les câbles par exemple.

À l'heure actuelle, n'utilisant l'ordinateur portable que comme moniteur, je laisse cinq crans d'espacement, quatre ou trois seraient également envisageables pour le clavier. Cependant, l'écran ne serait alors pas à la hauteur des yeux et il me faudrait baisser la tête pendant que je travaille. Pour découvrir Upstaa dans différents scénarios, j'ai réquisitionné la salle à manger également. Pour le déplacer, le plus simple est de procéder à son démontage, manœuvre somme toute rapide. Il pèse sept kilos et les différentes pièces ne sont pas fixes. La table à manger mesurant 76 centimètres de haut, je déplace le tout d'un cran vers le bas. La distance entre les plateaux reste la même.

Le côté gauche du plateau, non occupé par des appareils électroniques, me permet de poser un verre d'eau, ce qui rappelle l'importance de s'hydrater régulièrement. Pendant le travail, mes bras sont détendus. Entre deux, je les laisse pendre, les croise ou les place sur mes hanches. Mes épaules s'habituent rapidement à la nouvelle posture. Par contre, pour ce qui est du bas du dos, c'est une autre paire de manches. J'ai un peu mal. Bien que je fasse du jogging et de l'exercice en dehors des heures de travail, mes muscles ne semblent pas être suffisamment renforcés à cet endroit. Mais maintenant, je peux les solliciter en travaillant.
Je ressens d'emblée le plaisir d'utiliser le plateau-clavier. Ma souris glisse parfaitement, même si je déborde sur le bord parfois, ce qui serait évitable si le plateau inférieur était un peu plus profond. Pour la même raison, seul un petit tapis de souris tient sur le plateau inférieur, cinq centimètres plus étroit que le plateau supérieur. Cela étant, j'arrive à y poser la paume de ma main. Mais je ne suis pas sûre que ce soit pareil pour celles et ceux qui ont des mains plus grandes.

Le verre à moitié plein
Parfois, j'aime travailler uniquement sur l'ordinateur portable, et au soleil de préférence, lequel est inscrit aux abonnés absents dans mon bureau et ma salle à manger, mais pas dans la cuisine où il s'invite volontiers. J'ai donc déplacé le chevalet sur le plan de travail, d'une hauteur de 90 centimètres, ce qui m'oblige à utiliser le deuxième cran en partant du bas. Dans ce scénario, il n'y a pas assez de place pour un clavier. Il faut généralement au moins deux crans de distance pour pouvoir utiliser le deuxième plateau, à condition, là aussi, d'arriver à taper sans regarder. Pour les personnes plus grandes, c'est différent bien sûr, la place au dessus ne manquant pas.
Maintenant que je tape sur le clavier de mon ordinateur portable directement, Upstaa branle un peu, ce qui ne me dérange pas outre mesure, car après tout j'aime travailler sur les tables bancales des cafés et des trains. Pour moi, ce qui importe, c'est que la structure résiste à mes gestes parfois saccadés, comme les Italiens, lors des appels vidéo. Mais ça résiste.
Avec le temps, j'aurais l'impression d'avoir, dans cette position, la tête trop penchée. Les jours suivants, j'alterne donc entre les différentes pièces de la maison et les phases de travail en position assise et debout. Pour certaines tâches, je préfère travailler avec deux écrans. Malheureusement, cela n'est pas possible avec les dimensions du plateau du moniteur. Mon bureau Journal n'est donc pas de trop.
Après quelques jours en position de travail debout, le bas de mon dos va mieux. Comme c'est souvent le cas, la vie est une question d'équilibre.
Le paraître est primordial
On pourra me taxer de superficielle, mais j'attache une grande importance à la décoration. Upstaa est un objet qui répond à mes exigences à cet égard. Que ce soit dans la cuisine, la salle à manger ou le bureau, un design minimaliste convient à de nombreux intérieurs, en raison, notamment, de la neutralité du blanc utilisé, des couleurs primaires et des tons pastel proposés. Si la taille ne vous suffit pas, aucun problème, le chevalet existe également en version XL. Ce qui me plaît, c'est la réelle robustesse du matériau utilisé. Au toucher, le bouleau sous le revêtement plastique est visible et rugueux.
L'esthétisme n'est en rien gâché par une quelconque vis ou colle. Cependant, si je devais m'acheter un chevalet Upstaa à l'issue du test, je n'opterais non pas pour le modèle blanc, mais sauge, car rien de tel qu'une touche de couleur au télétravail pour stimuler les sens !
Conclusion : des hauts et des bas
Upstaa ne saurait remplacer un vrai bureau ; néanmoins, il m'évite de recourir au comprimé de vitamine D quotidien en hiver pour sa capacité à s'adapter à toutes les pièces de la maison, lesquelles sont, de préférence, baignées de lumière, notamment le plan de travail de ma cuisine, votre commode pourquoi pas ou encore la table de votre jardin d'hiver. Les différents crans de réglage permettent un ajustement en fonction de la taille de l'utilisateur. Doué d'un design simple et sophistiqué à la fois, ce chevalet, qui s'intègre dans n'importe quel intérieur, est proposé au prix de 273 CHF, soit plus cher que le poste de travail NewStar. Par contre, une fois démonté, manœuvre très aisée, Upstaa se range discrètement sous votre bureau ou dans un placard une fois la journée de travail terminée.
Je ne peux pas m'avancer sur les effets à long terme sur mon corps. Sur ceux à court terme, par contre, je dirais que je me tiens plus droit qu'en position assise et bouge davantage. Je me dandine au son de ma chanson préférée ou me promène plus souvent dans la pièce pour m'octroyer une petite pause réflexion. J'aimerais que le plateau inférieur puisse accueillir une souris pour une utilisation aussi confortable que si cette dernière se trouvait sur un bureau conventionnel. Néanmoins, Upstaa me permet de travailler de façon plus diverse, ce qui me réjouit pour l'avenir. Comme l'a précisé avec sagesse mon collègue Michael Restin concernant le travail en position debout, « nos corps sont faits pour se mouvoir ». Les positions assises et statiques, de manière générale, sont malsaines. Certes, Upstaa n'est pas une solution bon marché, mais elle me permet de changer de décor en télétravail et, espérons-le, d'éviter à long terme de futurs problèmes de dos.
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