

La législation en vigueur pour l’éclairage des vélos en Suisse

En cette saison où il fait sombre une bonne partie de la journée, l’éclairage des vélos est plus important que jamais. Les lois et les ordonnances vous laissent une certaine liberté dans le choix des lampes, mais tout n’est pas autorisé.
Si vous tenez à la vie, vous devez vous rendre le plus visible possible lorsque vous êtes à vélo. Les vêtements clairs sont utiles, et bien sûr un bon éclairage passif et actif. Les règles d’équipement minimal sont définies en Suisse entre autres par l’« ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers », ou OETV consultable ici).
La lecture d’un texte d’ordonnance n’a toutefois rien d’agréable. C’est pourquoi j’ai posé les questions les plus importantes à Martin Platter. Le directeur de Velo Suisse, l’office suisse pour le vélo et le VAE, saura nous répondre de manière compétente et brève. Au cours de notre entretien, j’ai formulé les questions ci-dessous. J’ai également intégré des informations obtenues auprès de la police de Lucerne.
Y a-t-il des consignes sur la puissance d’éclairage pour un vélo ?
La réponse se trouve à l’article 216 de l’OETV mentionnée plus haut. Il s’agit selon la police de Lucerne d’une réglementation « très libérale ». Le texte indique uniquement qu’il faut au moins un feu blanc à l’avant et un feu rouge à l’arrière. Pour le feu arrière, il est encore précisé qu’il doit être non clignotant. Par temps clair, les feux doivent être visibles la nuit à 100 mètres de distance. Les feux fixes et amovibles sont tous les deux autorisés.
L’Allemagne répond plus clairement à la question de la luminosité. Selon le règlement allemand relatif à l’homologation des véhicules (StVZO), le feu doit posséder un éclairage mesurable d’au moins 10 lx sur un mur à 10 mètres de distance. La plupart des constructeurs utilisent des feux d’au moins 15 lx, probablement pour garantir qu’ils soient conformes à la législation.
Le feu avant doit notamment être monté et réglé de manière à ne pas éblouir les autres. Dans l’idéal, le cône de lumière est orienté sur la route devant vous. Nous vous montrons comment trouver le bon angle dans cette vidéo d’une minute (sous-titres générés automatiquement) :
Les clignotants sont-ils autorisés ?
Normalement, la personne sur le vélo indique de la main qu’elle tourne ou qu’elle change de file. C’est en tout cas ce que la majorité des cyclistes ont appris à faire à l’école. Depuis quelques années, on trouve des feux clignotants que vous pouvez monter sur le vélo et qui fonctionnent avec un interrupteur sur le guidon à la manière du clignotant d’une voiture. Ces clignotants de direction, comme on les appelle, sont autorisés en Suisse. Ils doivent être jaunes et montés symétriquement par paire. Attention : si vous utilisez des clignotants, aucun autre feu clignotant ne doit être utilisé en même temps.
À propos des feux clignotants : sont-ils autorisés à l’avant et à l’arrière ?
La loi est « sans ambiguïté », insiste Martin Platter : le feu principal à l’avant et celui à l’arrière doivent être non clignotants. La police tolère en règle générale les feux clignotants en complément, mais pas en remplacement du feu non clignotant.
Si vous vous déplacez par exemple avec un feu avant qui n’éclaire la route que par intermittence sur une seconde, cela économise probablement la batterie. Mais cela ne vous protège pas d’un bus et cela ne vous rend pas forcément plus visible. Sans compter que l’effet stroboscopique n’est pas des plus agréables pour les autres usagers de la route.
L’éclairage peut-il être fixé sur le casque au lieu du vélo ?
Sur le marché, on trouve de plus en plus de casques équipés de bandes LED devant et derrière. Celles-ci sont si puissantes qu’elles répondent parfaitement aux exigences de luminosité (voir plus haut).
Martin Platter précise que la législation parle clairement de l’éclairage du véhicule et non de l’éclairage du conducteur. Dans ce contexte, un casque lumineux est tout au plus un éclairage supplémentaire. Le fabricant de casques Lumos par exemple à qui j’ai posé la question donne l’information suivante :
« L’éclairage sur casque ne remplace pas l’éclairage sur le vélo. La loi impose la présence d’un feu fixe sur le vélo. »
De quel éclairage passif le vélo a-t-il besoin ?
Il s’agit de réflecteurs désignés sous le terme technique correct de « catadioptres » dans la loi. Les vélos doivent avoir au moins un catadioptre vers l’avant et un vers l’arrière. Ce dernier doit présenter une surface lumineuse d’au moins 10 cm². La nuit, par temps clair, les catadioptres avant et arrière doivent « être visibles à une distance de 100 m dans le faisceau des feux de route d’un véhicule automobile », comme l’indique l’ordonnance. Elle mentionne aussi une exception pour les catadioptres : « D’autres dispositifs rétroréfléchissants peuvent remplacer les catadioptres, s’ils répondent, quant à leur efficacité, aux exigences requises pour les catadioptres prévues à l’al. 1 », donc au moins 10 cm² et visible à 100 mètres.
D’autres catadioptres sont préconisés sur les pédales, deux de chaque côté, dirigé l’un vers l’avant, l’autre vers l’arrière Ils doivent être jaunes et mesurer 5 cm² chacun. Les exceptions concernent les pédales de course et les pédales de sécurité. Cette règle figure dans l’article 178a de l’OETV.
Les catadioptres supplémentaires sur les jantes ou montés sur les rayons sont autorisés. Ils doivent être blancs. À moins que votre pneu ait une bande réfléchissante déjà intégrée.
J’ai réuni dans cet autre article des astuces supplémentaires pour être mieux visible à vélo :
Si vous ressentez maintenant le besoin impérieux d’équiper votre vélo, rendez-vous dans l’assortiment d’éclairage pour vélo de Galaxus.


Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport.