Le « Shegasm Tickle » à l’essai : ce vibromasseur remplacera-t-il bientôt mon partenaire ?

Oui, le titre de cet article est provocateur. Les vibromasseurs n'ont jamais remplacé mon partenaire en soi, cependant, ils l'ont substitué pendant quelques années. Ayant la vingtaine et étant une relation à distance, j'ai souvent dû mettre la main à la pâte et j'ai non seulement investi beaucoup d'argent dans des billets de train, mais aussi dans toute sorte de sex toys. Certains exemplaires dans ma table de nuit étaient plus extravagants que d’autres : petits, ovales et fins, ou relativement massifs, gros, filiforme, à emporter ou à utiliser à la maison ; j'ai essayé beaucoup de choses. La masturbation a, chez moi, atteint son apogée au cours de ces années.

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? Quand il s'agit de sex toys, je suis toujours prête à essayer de nouvelles choses. Je n'ai donc pas hésité longtemps lorsque le « Shegasm Tickle » est arrivé sur le marché. Le vibromasseur promet des orgasmes sans pénétration, mais avec deux fonctions pour le clitoris. Cela ne peut se terminer que de deux façons : au septième ciel ou de retour dans l’emballage et direction le débarras.

Vibromasseur

CHF77.90

Shots Shegasm Tickle

1

Vibromasseur

CHF77.90

Shots Shegasm Tickle

1

Le « Shegasm Tickle » : une louange au clitoris

Lorsque le paquet arrive chez moi quelques jours plus tard, je ne me fait pas prier pour l’ouvrir. Je sors le vibromasseur de son emballage et constate, à mon grand plaisir, qu'il est déjà chargé. Je pourrais me masturber jusqu'à 70 minutes d’affilée ; du moins c’est ce qui est écrit sur l'emballage. Je ne suis pas fan de la couleur rose pâle du vibromasseur. Lisse, rose, infantile ; je ne comprendrai jamais pourquoi les jouets qui servent à la masturbation féminine doivent souvent porter ces adjectifs. L'anneau doré n'a pas non plus de fonction particulière et fait un peu bon marché, mais dans un premier temps, l'appareil doit surtout fonctionner.

En tant que vibromasseur clitoridien, le « Shegasm Tickle » s'inscrit dans la tradition du célèbre « Womanizer ». Au lieu de l'insérer et d'espérer le meilleur, on le place directement sur le clitoris, l'organe du plaisir féminin. Environ la moitié des femmes ont des difficultés à atteindre l'orgasme par la pénétration seule. C'est du moins ce qu’affirme l'inventeur du « Womanizer » Michael Lenke dans une interview avec Galaxus.

Pour certaines femmes, la pénétration seule est donc surestimée, tandis que le clitoris est notoirement sous-estimé dans sa fonction et sa stature. Les connaissances sur le clitoris n'ont pas forcément fait partie de notre culture générale au cours des derniers siècles ; du moins pas dans les manuels scolaires et les livres spécialisés. Il y est toujours question du « clitoris ayant la taille d'un petit pois », ce qui fait plus penser à une pièce de rechange de batterie de voiture qu'à quelque chose capable de provoquer l'extase chez les femmes du monde entier.

Design et utilisation

Le clitoris : c'est donc là que la magie opère. Les fabricants du « Shegasm Tickles » sont apparemment au courant. Une petite bille mobile combinée à une succion et des vibrations est censée simuler le sexe oral ; cette fonction est également nouvelle pour moi qui suis une habituée des sex-toys. La première impression est bonne. Avec ses 18 centimètres, le vibromasseur est très agréable à tenir en main. Autre détail pratique, la station de charge de mon iPhone est aussi compatible avec le sex toy. Ce dernier est recouvert de silicone médical et sous l’anneau doré se trouve deux boutons qui activent la fonction de vibration et de succion.

Il existe trois modes de vibration. Selon le réglage, la vibration devient plus intense et la bille bouge plus rapidement. L'effet de succion est plus complexe : il existe sept réglages d’intensité, et trois vitesses différentes. J'avoue qu’au premier abord, les nombreuses fonctions me font un peu peur. Ce vibromasseur a plus de vitesses que ma voiture ! Heureusement, l'intensité peut être réglée en appuyant plusieurs fois sur les deux boutons. Grâce aux nombreuses vitesses, il y a un programme adapté à chaque sensibilité. Du moins, je l'espère, avant de passer à la pratique.

Apprendre à connaître la bête avant de la monter

L'extrémité supérieure du vibromasseur se termine par une ouverture de la taille d’un doigt, d'une profondeur d'environ cinq millimètres. Lorsque vous placez l’ouverture sur le clitoris, un vide est créé et grâce à la vibration, à la petite bille et à la succion, des sensations similaires à celles d’un cunnilingus sont censées vous offrir un orgasme. Je comprends l'approche du fabricant, mais je doute encore qu'une machine puisse réussir à reproduire la douceur, le rythme, ce jeu de questions-réponses des corps et, en fin de compte, ce moment idéal que procure un être humain.

Je tiens d'abord l'ouverture contre ma main et utilise les deux boutons. Une petite boule se déplace de haut en bas à l'intérieur et est censée simuler la langue pendant un cunnilingus. Sur la main, les sensations semblent agréables, mais utiliser le jouet plus bas est une autre paire de maches. « Shegasm Tickle » ? Cet appareil veut voir des résultats et s'y emploie avec intensité. Il n’est pas question de « chatouilles ». Les bruits que fait le vibrateur renforcent mon impression et me font, dans un premier temps, rire. Tout particulièrement la succion est bruyante et les vibrations me font penser au tensiomètre de ma grand-mère.

Fermer la porte et tester le vibromasseur

La sensation du vibromasseur sur ma main, son aspect et le bruit qu'il fait ne sont pas ce qui m'intéresse le plus. Bien sûr, je veux savoir quels miracles il peut faire en dessous de la ceinture. Pour cela, cher lecteur et chère lectrice, je m’isole un moment.

Septième ciel ou poubelle ?

Bon. Commençons par dire que ma crainte de voir le « Shegasm Tickle » trop aspirer était totalement infondée. C'est le réglage final qui compte et, une fois que l’on trouve la bonne vitesse, l’expérience est plutôt fantastique. Les bruits m'ont encore parfois déstabilisée, mais peut-être que le bruit émis par la fonction de succion sont dues à ma physiologie et varient d'une femme à l'autre. Ce qui m'a gêné au bout d'un certain temps, c'est le rythme du vibromasseur : il était trop régulier à mon goût, trop monotone ; oui, je sais c'est une machine. Il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'un orgasme sur demande. Pour l’ambiance et l’atmosphère, il faut de toute façon faire appel à sa fantaisie.

Et pour revenir une dernière fois au titre provocateur : non, le « Shegasm Tickle » ne remplace évidemment pas mon partenaire. Nous l'avons même essayé ensemble une fois, et laissez-moi vous dire, c’était un vrai feu d'artifice.