Appareil de massage
CHF286.–
Pranamat Eco Massage Set - Matelas et Coussin Édition Limitée vert foncé
Cher, pas cher ? Je teste deux tapis d’acupression de différentes catégories de prix
14/3/2023
Traduction: Marie-Céline Berthou
On trouve des tapis d’acupression à tous les prix, mais dans ce cas précis : la qualité a vraiment un coût. Avis aux personnes douillettes : réfléchissez bien avant d’opter pour un modèle premium.
J’en vois sur mon fil d’actualité Instagram, dans la vitrine de la pharmacie ou dans le salon d’une copine ; bref, les tapis d’acupression sont partout autour de moi. Leur surface arbore des milliers de picots en plastique dur. Les gens s’y allongent régulièrement de leur plein gré pour en retirer les bienfaits thérapeutiques promis.
Ce tapis à picots est censé dénouer les tensions, stimuler la circulation sanguine et soulager les douleurs. Le tapis d’acupression est donc plébiscité de toutes parts comme alternative au massage. Cet argument dissipe tous mes soupçons, je m’inscris donc volontairement au test de produit.
Quel modèle ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Et pourtant, je commence à tergiverser dès l’étape de recherche dans la gamme de Galaxus. À première vue, il y a deux catégories de prix : une entre 30 et 70 francs suisses, et l’autre entre 200 et 230 (en mars 2023). Alors, quelle différence ?
En y regardant de plus près, je comprends que la « catégorie la plus chère » ne se compose en tout et pour tout que d’une seule marque : Pranamat. Cette entreprise familiale fondée en Lettonie est spécialisée dans les tapis d’acupression.
La catégorie la plus abordable est elle composée de différentes marques comme Gorilla Sports, TecTake ou Moveit. Il s’agit ici de fabricants de gadgets pour la santé ou le sport qui ne se concentrent pas exclusivement sur les tapis d’acupression. Mais je ne sais toujours pas ce qui différencie réellement les deux catégories.
Pour creuser le sujet, je commande deux modèles à tester : comme j’aime le vert, je commande le Pranamat ECO en vert foncé et le tapis Quick Aid en noir et vert.
Contenu de la livraison et composition
Le Pranamat ECO est livré dans une belle boîte cartonnée qui contient un tapis de 76 x 45 cm et un coussin rembourré de 44 x 35 cm. Une brochure multilingue avec des trucs et astuces pour l’utilisation est également fournie.
Source : Coya Vallejo Hägi
Le tapis Quick Aid de 65 x 39 cm est livré dans un sac à cordon noir en plastique, avec un coussin pour la nuque de 37 cm et deux balles à picots.
Source : Coya Vallejo Hägi
Maintenant que j’ai les deux modèles entre les mains, je remarque des différences. Le Pranamat ECO présente de belles finitions, ses matériaux ont l’air d’être de haute qualité. Ses picots sont arrangés en forme de fleurs, l’apparence est trompeuse car ils ont plutôt l’air dangereusement pointus. Les finitions du tapis Quick Aid sont quant à elles moins subtiles, le tissu paraît médiocre et le vert des picots est criard. Les picots sont d’ailleurs moins aiguisés et moins denses.
Source : Coya Vallejo Hägi
Source : Coya Vallejo Hägi
Débuts douloureux
Après l’examen visuel, place aux premiers essais. Je pose prudemment un premier puis un second pied sur le tapis Quick Aid, d’apparence moins menaçante. Ça fonctionne ! Sans être particulièrement agréable, la sensation des picots sur la plante de mes pieds en chaussettes est intéressante. Je peux faire quelques pas dessus sans problème.
Source : Coya Vallejo Hägi
Rien à voir avec le Pranamat ECO. Les fleurs se révèlent être des instruments de torture en règle. Avec mon seuil de tolérance à la douleur, marcher sur le Pranamat ECO est tout bonnement impossible (pour l’instant). Par curiosité, je veux tout de suite voir si c’est pareil pour le dos. Je m’allonge sur le tapis en t-shirt. C’est étonnamment supportable.
Un bref coup d’œil à la brochure suffit à doucher mon enthousiasme. Dans l’idéal, il faut en effet s’allonger nu sur le tapis d’acupression. Je m’exécute... Là encore, ma sensibilité a raison de moi. S’allonger sur ce matelas fait simplement horriblement mal.
Le tapis Quick Aid est adapté aux débutant·es
Le lendemain, je m’allonge donc sur le Quick Aid. C’est plus simple, j’y reste 25 minutes du premier coup, ce qui se situe exactement dans la fourchette de temps préconisée (15 à 45 minutes par session).
Au bout d’un moment, je remarque de légères piqûres, mais rien d’inconfortable. Dans l’ensemble, c’est plutôt agréable. Lorsque je me relève après 25 minutes, je ressens un fourmillement et une légère sensation de brûlure dans le dos et le cou. Un coup d’œil dans le miroir me laisse bouche bée : mon dos est rouge tomate et constellé de minuscules points !
Pour parachever cette session, je monte pieds nus sur le tapis Quick Aid. Ça pique plus qu’en position allongée, mais ça s’apparente presque à des chatouilles très fortes. Je tente quelques pas avec précaution.
Le massage appuyé sur mes plantes de pied me fait du bien, mais je dois retrouver le parquet lisse au bout de quelques minutes, car la sensation devient trop forte. Là encore, mes plantes de pied fourmillent légèrement. Les effets du massage se font sentir longtemps, je sens encore les picotements deux heures après.
Les fleurs acérées du Pranamat ECO
Après cette bonne expérience avec le tapis Quick Aid, je veux me confronter à l’effrayant Pranamat ECO. Cette fois-ci, je m’équipe d’un torchon fin. Je prévois de l’étendre sur une moitié du tapis pour que seule la moitié de mon dos soit au contact des picots.
Et surprise, la torture est beaucoup plus supportable. À tel point que je décide d’enlever complètement le torchon au bout de deux minutes. Je suis allongée sans aucune protection sur l’affreux tapis et je n’ai même pas envie de fuir tout de suite.
Source : Coya Vallejo Hägi
J’ai l’impression de flotter sur une mer de flammes (c’est plus agréable qu’il n’y paraît). De la douleur monte à certains endroits exposés à une plus forte pression, mais le processus est étonnamment agréable.
C’est en essayant d’attraper mes écouteurs depuis le Pranamat ECO que je prends conscience des limites de leur douceur. Je m’étire en biais vers l’arrière en déplaçant mon poids sur le côté droit... et regrette immédiatement cette idée.
« AAAAAH ! »
Une vague de douleur anesthésiante déferle sur moi et il me faut 30 secondes pour me ressaisir. Les transferts de poids ou les déplacements brusques sur le Pranamat ECO sont une très mauvaise idée.
Un coup d’œil à l’heure me rassure toutefois : j’ai passé 25 minutes sur le méchant Pranamat ECO. Je ne sais pas vraiment si c’est dû à la préparation avec le Quick Aid, à ma forme du jour ou à la météo.
En me décollant des picots, une dernière vague de douleur me parcourt le dos. Celui-ci picote intensément et j’aperçois à nouveau ma peau rouge tomate dans le miroir. On dirait un très mauvais coup de soleil accompagné de centaines de mini trous. Si ça n’est pas beau à voir, il s’en dégage une sensation de chaleur apaisante. Je ressens encore une légère sensation de brûlure, subtile et rafraîchissante.
Il est temps de monter pieds nus sur le Pranamat ECO. C’est toujours aussi dur, je ne parviens à garder tout mon poids sur le tapis qu’à peine trois secondes. La douleur se fait particulièrement vive au milieu du pied et je dois prendre appui sur ma commode. C’est la seule façon de marcher sur le Pranamat ECO.
Exercices et postures pour changer de la position allongée
Vous n’avez pas à rester en position allongée sur un tapis d’acupression, vous pouvez aussi faire des exercices d’étirements ou du yoga doux. C’est ce que j’ai essayé sur le Quick Aid. C’est une bonne base pour ajouter un peu de piquant à certains exercices de yoga comme les salutations au soleil. Mais d’autres exercices comme la posture chat-vache ou celles où les picots touchent le tibia sont une véritable torture, même sur le tapis le moins douloureux.
Je n’ose même pas tenter une telle expérience sur le Pranamat ECO. Sur celui-ci, je me contente des conseils de la brochure fournie. Le fabricant propose d’utiliser le tapis sur d’autres supports, comme le lit.
Source : Coya Vallejo Hägi
C’est difficile à mettre en pratique, car je contrôle moins bien mes mouvements sur la surface moelleuse de mon matelas. Mes jambes frottent sans le vouloir les fleurs et récoltent quelques égratignures.
Le coussin de Pranamat constitue un repose-pied idéal pour le télétravail. Je peux répondre à mes mails en m’offrant un super massage. C’est pratique et agréable, je pourrais envisager de laisser le coussin sous mon bureau à plus long terme.
Vous pouvez aussi vous allonger à plat ventre sur le tapis d’acupression, c’est une expérience intéressante. Mes côtes me gênent trop dans cette position, les points de pression m’empêchent de respirer calmement... ce qui est pourtant recommandé pendant l’exercice.
Si vous cherchez à varier les exercices, consultez la chaîne YouTube de Pranamat ; vous y trouverez des petites vidéos de trucs et astuces pour différentes applications.
Soin et entretien
Les tapis d’acupression peuvent et doivent être lavés de temps en temps. Sur ces deux modèles, il suffit d’enlever la couche externe. En ouvrant les tapis, la différence de qualité me saute à nouveau aux yeux : le Quick Aid contient une mousse bon marché, quand le Pranamat ECO dévoile un tapis en fibres de coco dans une housse en coton.
Source : Photo : Coya Vallejo Hägi
Pranamat conseille de laver la housse en lin à la main et de la faire sécher à l’air libre. Il en va probablement de même pour le tapis Quick Aid.
Peu à peu, ma tolérance à la douleur s’améliore et je tolère de mieux en mieux le temps passé sur le tapis d’acupression. C’est peut-être aussi votre cas, mais il ne faut toutefois pas s’endormir sur le tapis ou y rester trop longtemps. Les femmes enceintes n’ont pas le droit d’utiliser un tapis d’acupression et les personnes atteintes de problèmes cutanés devront demander à leur médecin si elles peuvent utiliser le tapis et comment.
La cure de piqûres vaut-elle la peine de souffrir ?
Après m’être allongée tous les jours pendant plusieurs semaines sur les picots, la réponse est oui. Difficile de dire si je suis moins stressée, plus détendue et si j’ai les idées plus claires. Mais le temps passé sur le tapis est ce qu’il y a de plus précieux pour moi.
L’intensité de l’expérience me ramène instantanément à mon corps, ce que je trouve thérapeutique. Dans le chaos du quotidien, j’oublie effectivement vite d’être présente et de respirer correctement. Le tapis d’acupression éveille ma vigilance en un clin d’œil : je reviens à moi, je respire et je ressens.
La sensation de bien-être juste après complète cette expérience bienfaisante. Je trouve aussi captivant d’observer la capacité d’adaptation de mon corps. Au début, il me semblait impossible de rester longtemps sur les picots et j’ai fini par y arriver sans m’en rendre compte. Fascinant ! C’est d’ailleurs une leçon qui peut servir dans d’autres situations.
Conclusion : la qualité a un coût, mais les personnes sensibles préfèreront les modèles moins chers
La différence de prix entre le Pranamat ECO et le Quick Aid est considérable. Mais après avoir essayé les deux produits, elle est parfaitement compréhensible. Le Pranamat ECO présente de très belles finitions, la housse en lin et les picots arrangés en fleurs sont très jolis. Il nécessite toutefois persévérance et endurance car ses pics sont bien acérés et plus longs que ceux du tapis Quick Aid.
Celui-ci a l’avantage d’être moins cher et de posséder des picots arrondis qui conviendront mieux aux débutant·es. Attention cependant, comme votre tolérance à la douleur augmente avec le temps, vous voudrez peut-être à un moment passer au modèle plus sophistiqué.
Si vous voulez un tapis pour débutant·es qui ne fait pas de trou dans votre budget, je vous recommande le tapis Quick Aid ou les produits équivalents de TecTake, Moveit ou Gorilla Sports.
Si vous préférez des matériaux plus qualitatifs et un produit esthétique, je ne peux que vous conseiller le Pranamat ECO. Gardez à l’esprit que les premières séances seront un peu plus douloureuses.
« Je veux tout connaître ! Je veux des bas terrifiants, des hauts enivrants, des milieux bien moelleux ! » : ces mots d'un personnage culte de la télévision américaine reflètent pleinement mes pensées. Je partage cette philosophie de vie, y compris au travail. Ce que cela signifie concrètement pour moi ? Je trouve que chaque histoire, de la plus insignifiante à la plus incroyable, a son charme.
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